On avait reproché à Barack Obama son silence lors de la présidence de Donald Trump. Voilà qu’il remet les pendules à l’heure, avec un discours concis, combattif et argumenté. Un réquisitoire sans faux semblants contre Trump et sa manière de gouverner. Une démonstration par A +B qui aboutit à Joe Biden, unique candidat à pouvoir garantir le maintien de la démocratie. Rien que ça !
Il lui faut d’ailleurs une minute seulement pour tirer le bilan désastreux de l’homme aux cheveux orange. « Plus de 170 000 morts, des millions d’emplois perdus, la réputation de notre pays profondément diminuée dans le monde, et nos institutions démocratiques en danger ». C’est court, direct, efficace, avec une économie de mots percutante ! Quant à l’individu Trump « il n’a qu’un seul intérêt : lui-même et ses amis ». La fonction ne l’a pas fait évoluer, au contraire, « il ne l’a jamais prise au sérieux » déplore Barack Obama.
Du rationnel à l’émotionnel
Vient ensuite la solution : Joe Biden. Et là, Barack Obama, choisit de faire vibrer la corde sensible. « Quand je me suis mis en quête d’un Vice-président, je ne savais pas que je trouverai un frère ». Sa première qualité est évidemment humaine : « Il traite tout le monde avec respect et dignité », « Joe et Kamala –sa vice-présidente, se soucient sincèrement de tous les Américains ». Avec à l’appui des références personnelles à son histoire, sa famille, son passé…
Etape suivante : la mise en danger de la démocratie par l’administration Trump. « Cette administration (…) détruira notre démocratie si elle doit en passer là pour gagner ». Il conclut alors son discours en s’adressant directement aux électeurs. « Vous pouvez donner à notre démocratie un nouveau sens, la faire progresser, vous êtes l’ingrédient manquant » !
L’objectif est de faire voter toux ceux – notamment les jeunes et les afro-américains-, qui ne votent plus. L’évocation des grands combats du passé est utilisée ici pour rappeler la responsabilité de chacun et redonner espoir. « Nous devons nous relever les manches et voter comme jamais pour Joe et Kamala ».
C’est clair, net et précis. « Yes, you can » aurez pu conclure l’ancien président.