L’interview doit donc se concevoir comme un échange. Un échange qui permet au journaliste d’obtenir des informations, et, à vous, de faire passer le message qui vous semble important. On y va !
Premier ingrédient : le « biscuit ».
Pour faire un article, un journaliste a besoin de « biscuit », d’info, de chiffres, d’exemples. Bref : de la matière factuelle, fiable et vérifiable. Oubliez le blabla, le jargon marketing. Et pas de tournures de phrases du type : « compte-tenu de l’évolution positive de la tendance consumériste constatée depuis l’avènement de la nouvelle technologie XXX, nous envisageons la possibilité de … ». STOP !
Le mieux est de recourir à l’exemple pour illustrer vos propos et le faire comprendre. Quand le journaliste vous dit : « Concrètement ça veut dire quoi ? », c’est qu’il n’a rien compris ! Alors reformulez, simplement. Privilégiez le « sujet-verbe-complément ».
Deuxième ingrédient : de l’information récente !
Aujourd’hui, demain… Pour les journalistes, pas de chiffres qui datent de l’année dernière. Pas d’allusion à des événements qui se sont produits il y a 10 ans ! Si vous parlez de votre stratégie, précisez vos objectifs à court terme, moyen terme. Ne revenez pas sur un historique soporifique. Orientez-vous rapidement sur : où va-t-on, à quel rythme, que va-t-il se passer demain, dans 5 ans, dix ans.
Troisième ingrédient : la précision.
Fuyez les généralités. En effet, un journaliste a besoin de précision pour comprendre, être convaincu et écrire. Un cas client, l’exemple précis d’une personne, d’un produit, d’une situation que vous avez réglée : voilà ce dont le journaliste a besoin.
Quatrième ingrédient : l’humain.
Pendant l’interview, parlez de la transformation de votre entreprise sans parler des hommes et vous ratez votre cible. N’oubliez pas : vous êtes un être humain, tout comme le journaliste et ses lecteurs ! C’est par des exemples de vrais gens – vos clients, vos collaborateurs, vos partenaires – que vous « toucherez » son attention. Les lecteurs pourront alors s’identifier à votre histoire.
Ne perdez jamais de vue ceci : le journaliste n’écrit pas pour vous ou votre entreprise, ni pour lui. Mais pour ceux qui lisent son journal, écoutent sa radio ou regardent sa chaîne de télé.