À chaque communication, son outil
La communication ne serait-elle pas avant tout une grande boîte à outils? Nous piochons ici un film publicitaire, là un message stratégique ou un site web. Ce peut être aussi une présentation en format TED talks ou une campagne publicitaire. La chose semble simple…
François Maurin regrette toutefois que l’homme “supposé avoir inventé l’outil” ne s’interroge pas mieux, au moment de communiquer, sur la finalité de chaque outil de communication.
” Un bon outil n’est que rarement polyvalent. Il est possible de rassembler une succession d’outils dans un ustensile unique, comme le couteau suisse. Mais cela ne change rien à l’affaire. Un outil permet de remplir une mission (…). Un tournevis pour autre chose que visser, telle que défaire un boulon ou découper une viande, et c’est l’échec. L’outil n’a d’efficacité que dès l’instant où nous sommes parfaitement conscient de son utilité.”
Le message d’abord
Ainsi, pour être compris et entendu, l’homme a tout intérêt à utiliser le bon media.” Il est aussi risible de voir quelqu’un s’échiner à projeter des documents au mur et appeler cela une présentation qu’il l’est de voir quelqu’un tenter de dévisser les boulons d’une roue de voiture avec un tournevis et appeler ça une opération efficace de dépannage ! “
Et pourtant, combien de fois votre entourage professionnel commence-t-il par décider de l’outil avant de définir la finalité de la communication ? “Il nous faut un film de 3 minutes”. “Mettons donc un power point de 30 slides pendant la conférence”. “Une application comme l’ont fait nos concurrents et le tour sera joué”. A ce stade, les communicants savent de quoi nous parlons.
Et si le bon sens en communication était de revenir aux basiques ? Un message stratégique bien construit, un objectif défini en fonction d’une cible et enfin le choix du bon outil ! Cela va sans dire, pensez-vous ? Et bien, à en croire François, cela va mieux en le disant.