La prise de parole en public : de l’innée à l’acquis
Souvenez-vous : la question posée est facile, les personnes dans la salle sont bienveillantes, vous mourrez d’envie de lever la main. Pourtant, vous laissez parler votre voisin de table. Son propos n’est pas forcément plus pertinent… mais lui, au moins, y est allé.
Petits, nous apprenons à parler, à aligner des mots pour nous exprimer correctement. Sujet, verbe, complément. Mais plus tard, qui nous apprend à mettre de l’ordre dans nos idées, à élaborer un message fort, une pensée bien construite ? Sans oublier que bien parler en public, c’est aussi assumer sa présence au monde. Oser se lever pour prendre la parole, oser partager l’intimité d’une opinion, oser exprimer son individualité.
Pour cela, l’étape indispensable est de laisser derrière vous vos préjugés : « Ce que j’ai à dire n’est pas si intéressant », « Etre bon à l’oral, c’est inné » ; « Je suis timide, ce n’est pas pour moi » ; Et je ne parle pas du regard des autres : « Et si je me ridiculise » ? « Et si personne ne saisit mon propos ?
Vous comprenez mieux pourquoi la peur de parler en public touche 3 personnes sur 4. Elle est citée parfois devant la peur de mourir…
Parler efficacement pour construire le monde de demain
Et avec de telles croyances, tant de gens se taisent alors qu’ils ont tant à dire…
Barack Obama serait-il devenu le premier Président noir des Etats-Unis sans son éloquence et son fameux « Yes, we can » ? Les Ted Talks connaîtraient-ils un tel succès si les speakers n’étaient pas efficaces ? Sans doute pas.
Depuis toujours, je suis convaincue de l’importance de donner à chacun les moyens de prendre la parole avec force. D’abord, parce que cela s’apprend mais surtout car je vois la prise de parole comme une arme de construction massive. En particulier, dans un monde ultra digitalisé où l’infobésité et la cacophonie ambiante ont pris le dessus. Comment alors être entendu et compris du plus grand nombre ?
La crise sanitaire a mis à jour l’urgence de repenser nos modes de vie : les transports, l’alimentation, la relocalisation des richesses, le traitement des déchets, le respect du vivant… Humains compris ! Et nombreuses sont les organisations qui œuvrent en ce sens et doivent se faire mieux entendre en ces temps troublés.
C’est le cas de l’entreprise HESUS, fondée et dirigée par Emmanuel CAZENEUVE, qui valorise les déblais des chantiers de construction du BTP, 1ère source de déchets en France. Ou, autre exemple, le projet d’Emmanuel FABER qui décide de faire de Danone une entreprise à mission. Nul doute que leurs porte-parole feront face au brouhaha provoqué par « l’ancien monde » ; un vieux monde qui cherche souvent à faire toujours plus comme avant…
Mon rêve aujourd’hui ? Que Pitch361 accompagne tous les acteurs du monde de demain, petits ou grands, à faire retentir haut et fort leurs messages. Et que leurs prises de parole à fort enjeu contribuent à construire un futur souhaitable pour les générations à venir.